Hyperlien
Notre traitement sur le web de l’actualité liée au covid a évolué, tout comme notre rapport à la crise. La bannière qui comptait les cas, les lits et les décès vous offre désormais un suivi détaillé des campagnes de vaccination

Cet article fait partie de la rubrique «Hyperlien», un projet dont l'objectif est de mieux comprendre vos attentes et de présenter les conditions de réalisation de nos articles, pour plus de transparence.
Une large bande gris clair habille le haut du site internet du Temps. C’est ce qu’on appelle une «bannière» et celle-ci a évolué au rythme de la pandémie et de notre rapport à la crise. Cet élément graphique sommaire vous permet en un coup d’œil de suivre l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en Suisse et dans le monde.
Nous y affichions sobrement les nombres de cas confirmés, de décès ou d’hospitalisation en soins intensifs. Nombre de lecteurs et lectrices nous ont écrit pour nous signaler regretter l’effet anxiogène de ces informations. Mais nous avons poursuivi la mise à jour de ces données, les jugeant nécessaires pour informer notre lectorat. «Nous étions tous sidérés face à l’expansion de ce virus dans le monde et les chiffres étaient hallucinants», rappelle Nicolas Dufour, chef d’édition web du Temps.
Dans un même espace
L’espérance prenant le devant de la scène médiatique ces dernières semaines, la rédaction a décidé de modifier son contenu. «La vaccination est devenue l’enjeu majeur de cette crise sanitaire, pointe Nicolas Dufour. Avec elle, nous sommes passés de «la pandémie grignote le monde» à «nous allons nous en sortir.» Nommée «L’essentiel sur la crise du coronavirus», la nouvelle bannière rassemble désormais dans un même espace des liens vers cinq éléments.
Le premier dirige nos lecteurs et lectrices vers les données existantes sur la vaccination en Suisse et dans le monde, décryptées en cartes et graphiques. C’est le fruit d’un travail mené par nos développeurs informatiques pour donner du relief aux recherches effectuées par nos journalistes Florian Delafoi et Florian Fischbacher, et aux textes de Marie Maurisse, journaliste scientifique.
Deux autres icônes permettent d’accéder à nos principaux articles sur la pandémie ou à ceux qui se concentrent sur les campagnes de vaccination rédigés par l’ensemble des journalistes du Temps. Rassemblés dans un même espace ils sont ainsi facilement accessibles pour nos visiteurs.
La bannière permet aussi d’accéder directement au suivi assuré par l’équipe web du Temps, à l’affût des dernières annonces, études ou informations sur la pandémie. «Nous avons commencé le premier direct en février 2020, indique Nicolas Dufour. Il a été interrompu en mai, avec la levée progressive du confinement, avant de reprendre au mois d’octobre.» Dans ce dossier, vous pouvez retrouver toutes les actualités, jour par jour. «Ce sera une bonne matière pour les historiens dans une dizaine d’années», glisse-t-il amusé.
Son carnet de notes
Le dernier élément proposé sur cette bannière est le plus original: un journal de la logistique des vaccins. Ce journal de bord, tenu quotidiennement par notre journaliste économique Richard Etienne, décortique toute la logistique entraînée par les différentes campagnes de vaccination. «C’est un travail extrêmement pointu sur la production, le développement, la diffusion des vaccins et l’actualité de toutes les boîtes impliquées», résume Nicolas Dufour.
Vous pouvez y consulter les dernières informations existantes sur la logistique des vaccins depuis le 2 février. «C’était à l’origine un outil personnel, un document dans lequel je notais chaque jour les nouvelles actualités, précise Richard Etienne. Je m’en servais ensuite pour retrouver une date, un chiffre, un nom ou toute information pour enrichir mes interviews.»
Après avoir publié une série d’articles sur la logistique des vaccins en fin d’année 2020 et leur arrivée en Suisse, le journaliste s’intéresse à leur acheminement vers les différents centres, qui doit s’opérer rapidement et à la bonne température, et à la pression des usines qui doivent les produire en quantité suffisante. «Faire ce suivi personnel me prenait beaucoup de temps et j’ai rapidement remarqué que ce type de travail n’existait pas, ce qui est dommage.»
Il a donc choisi de rendre, en quelque sorte, ses notes publiques. «Je les enrichis et les synthétise pour qu’elles soient faciles à comprendre, je partage mes revues de presse sur le sujet, j’ajoute les réactions des personnes concernées, je glisse des liens vers d’autres articles ou études. Je le vois comme un dossier serviciel.»
Même si une grande partie des chiffres sont automatiquement mis à jour, alimenter les informations de cette bannière est fastidieux. Un travail de fourmi, dans l’ombre, qui participe de la mission d’un média en temps de pandémie.
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