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Décès d’Yves Carcelle, l’homme à l’origine du succès de Louis Vuitton

Yves Carcelle, PDG de Louis Vuitton de 1990 à 2012, sous l’impulsion duquel la société française de maroquinerie est devenue la première marque de luxe au monde, est décédé à l’âge de 66 ans, a annoncé lundi LVMH

© Martin Bureau/AFP
© Martin Bureau/AFP

Né en 1948, l’ancien dirigeant, qui avait été nommé à la tête de la Fondation Louis Vuitton – consacrée à l’art contemporain – après avoir quitté la direction de la marque française, est mort dimanche «des suites d’une longue maladie», a annoncé LVMH.

«Infatigable voyageur, Yves était à l’image de la maison qu’il a si longtemps incarnée: un pionnier», a déclaré Bernard Arnault, PDG de LVMH, dans un communiqué publié par le groupe. «Toujours curieux, passionné, en mouvement, il était l’un des meneurs d’hommes les plus inspirants qu’il m’ait été donné de rencontrer.»

Quand Yves Carcelle est arrivé à la tête de Louis Vuitton, alors mariée depuis trois ans au sein de LVMH avec la maison de champagne Moët & Chandon et le producteur de cognac Hennessy, le fameux monogramme LV était avant tout associé à la maroquinerie et à un modèle encore artisanal.

Vingt-deux ans plus tard, au moment de son départ, Louis Vuitton était la locomotive de LVMH. La marque avait décuplé ses ventes, conquis le marché asiatique et s’était élargie aux principaux secteurs du luxe, d’abord les vêtements et les chaussures à la fin des années 1990, puis l’horlogerie et la joaillerie lors de la décennie suivante.

Quelques mois avant le départ d’Yves Carcelle, la marque, créée en 1854 et désormais présente dans une cinquantaine de pays avec plus de 450 magasins, annonçait même son intention de lancer son premier parfum, toujours en préparation.

En novembre 2013, la société valait, selon les chiffres de Forbes, 28,4 milliards de dollars (21,6 milliards d’euros) et représentait 9,4 milliards de dollars (7,15 milliards d’euros) de ventes.

«Il y a le luxe avant Carcelle et le luxe après Carcelle», avait estimé le président des grands magasins parisiens Printemps, Paolo de Cesare, lors du départ en novembre 2012 d’Yves Carcelle de la direction.

Entre autres symboles de la diversification de la marque, le PDG avait recruté en 1997 le créateur Marc Jacobs comme directeur artistique, pour dessiner la première ligne de prêt-à-porter de Louis Vuitton.