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AbonnéL’affaire d’un maître de gymnase vaudois licencié pour propos sexistes fragilise le milieu scolaire et lance un vif débat sur la parole des enseignants, entre crainte d’une surveillance accrue et nécessaire adaptation aux évolutions de la société

A l’heure de la rentrée, dans la salle des maîtres, ils seront nombreux à commenter l’affaire qui a sorti le milieu scolaire de sa torpeur estivale. Fin juillet, un professeur du gymnase Auguste-Piccard à Lausanne était licencié avec effet immédiat, accusé d’avoir tenu des propos sexistes de manière récurrente en classe. Au-delà du cas lui-même, aussi complexe que rare, l’affaire «fragilise le corps enseignant dans son ensemble», selon les termes du communiqué de l’Association vaudoise des maîtres de gymnase (AVMG). «Beaucoup de nos membres sont inquiets. Que peut-on encore dire en classe? Peut-on faire preuve d’ironie ou de deuxième degré sans risquer une dénonciation?» confirmait alors Françoise-Emmanuelle Nicolet, la présidente de l’AVMG.