Il a 17 ans, s’appelle Spencer Yen, vit à Saratoga et a passé ses dernières vacances de Noël à programmer une petite application pour smartphone. Le programme s’intitule Eternal. Il lui a juste coûté un peu de temps et 200 dollars de marketing. Son but? Profiter des capacités de notre mémoire visuelle pour maximiser notre réseau neuronal. Comment? En associant une information (un mot de vocabulaire allemand, un rendez-vous important, une illumination) avec une image. Le cerveau combine les deux ensemble et active ainsi ses fonctions d’association d’idées.

Le principe n’est pas nouveau. Il remonte même à la méthode des loci pratiquée depuis l’Antiquité. Laquelle conseillait aux oublieux de reproduire mentalement l’architecture d’un lieu et de l’utiliser comme coffre à souvenirs. Dans les faits, Eternal vous demande de noter sur l’écran de votre mobile l’objet à se remémorer – exemple: les étapes de la fabrication du quatre-quarts – et de lui adjoindre l’un de ces GIF animés comme on en trouve des tonnes sur Internet (on a choisi une mini-vidéo de Chewbacca, le yéti de Star Wars, détruisant en boucle une guitare). Il suffit ensuite d’enregistrer le tout en mémoire en l’associant à un endroit connu (dans ce cas, votre cuisine, logique). La prochaine fois qu’il vous viendra une envie de cake, il suffira donc de vous imaginer devant votre four. Le petit film du grand velu vous reviendra et, partant, l’intégralité de la recette. Facile et magique. Du moins, c’est ce qu’Eternal prétend. Depuis son lancement le mois dernier, le programme qui agite les petites cellules grises soulève en tout cas l’enthousiasme général. A essayer, ça ne coûte rien de ne rien oublier. 

Eternal, pour iOS, gratuit.