La série avant pourtant plutôt mal commencé: le Blick avait pris en grippe le pater familias, qualifié de mollachu, et lancé une campagne contre le choix des Zuppiger qui semblaient ne pas promettre assez d'action. Mais c'est par sa normalité presque ennuyeuse que la famille a conquis presque tous les cœurs. La fatigue, les sautes d'humeur du père, la crise de larmes du benjamin, le calme presque indémontable de la mère qui ne se gênait pourtant pas pour faire des remarques acerbes à son mari quand la tension montait: le public alémanique s'est reconnu dans ces peines et ces joies au quotidien.
Le Blick a vite suivi et consacré presque chaque jour sa Une aux aventures de l'Emmental. La plus grande intensité dramatique a été atteinte lors du jour réservé à la boucherie, la famille ayant l'obligation de sacrifier un des animaux vivant avec elle. Le choix s'est porté sur une poule, mais aucun des cinq membres de la famille Zuppiger n'a voulu assister à l'exécution du volatile, laissée aux bons soins des paysans voisins. Sepp a toutefois été d'accord d'apprêter la volaille pour le repas dominical.