Voyage aux confins des épices avec Yaksha
Un jour, une idée
Créée par un couple de globe-trotteurs vaudois, la marque basée à Saint-Légier importe une trentaine de condiments en contact direct avec les fermes d’Asie qui les cultivent

Démarrer la journée avec un chai masala. Se réchauffer l’organisme avec un dhal. Ou déguster un lait d’or fumant avant d’aller se coucher… Les saveurs d’Asie ont le pouvoir de faire voyager l’esprit tout en apportant au corps de précieux nutriments pour rester en bonne santé. Mais la qualité et la fraîcheur des épices choisies influencent grandement la qualité du plat ou de la boisson. En quête des meilleurs, Yaksha, une jeune marque créée par Jenny et Sylvain Botter à Saint-Légier, propose une trentaine de condiments haut de gamme.
Ils sont issus des dernières récoltes de fermes individuelles travaillant en permaculture, biodynamie ou en jardins- forêts, que le couple visite régulièrement en Inde et au Sri Lanka depuis 2018. A force de ramener des poudres pour retrouver les parfums des voyages et les partager avec famille et amis, le couple est devenu prescripteur en la matière, faisant le pont entre les producteurs et les cuisines suisses.
Trente épices
Outre les poivre, piment, cumin, safran, moutarde, curcuma, coriandre, vanille ou cannelle, le duo compose aussi lui-même des thés épicés et des mélanges d’épices qu’il torréfie maison. «Travailler sans intermédiaire et pouvoir nommer un producteur unique pour chaque épice est très rare en Europe», affirme Jenny Botter. Et son mari de renchérir: «Ce qu’on achète en grandes surfaces provient de diverses coopératives, parfois de deux continents et de récoltes écoulées sur plusieurs années. Les producteurs sont aussi gagnants: nous les rémunérons deux à dix fois plus que ce que paient les coopératives.»
Plusieurs figures de la gastronomie suisse ont adopté la gamme, comme Laurent Eperon, Franck Reynaud, Mathieu Bruno ou Maxime Pot. Tous se disent enthousiasmés par les épices brutes et les mélanges, tant au niveau de la fraîcheur que de l’authenticité des saveurs ou de la rareté d’une telle traçabilité des produits.
Pour rester cohérent, Yaksha, qui vend pour l’heure uniquement via sa boutique en ligne, privilégie une production sans plastique et compense son empreinte carbone à travers la Fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand. Prochains défis: conquérir la Suisse alémanique, développer un petit réseau de revendeurs et créer de nouveaux mélanges, type tandoori, en vue des barbecues de la belle saison.
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