Effectuer son apprentissage de maroquinier à Paris n’a pas été une sinécure. Il faut dire qu’à la fin des années 70, l’époque était plus à l’industrialisation qu’à la promotion de l’artisanat, et par conséquent les places de formation peu nombreuses. Lors de son tour de France qui lui permit de perfectionner ses connaissances auprès de spécialistes renommés, Frédéric Viollet était même un des rares compagnons maroquiniers. Ils sont aujourd’hui une cinquantaine, preuve de la bonne santé du secteur et de l’intérêt qu’il suscite désormais auprès des jeunes.

Savantes interventions

Mis à part la fabrication d’objets sur mesure (sacs, serviettes, ceintures et autres accessoires), c’est avant tout leur réparation qui génère l’activité d’un tel artisan. Car les objets en cuir de qualité que l’on souhaite faire durer nécessitent parfois une savante intervention qu’un cordonnier, dont ce n’est pas le métier, ne saurait mener à bien dans les règles de l’art. Paradoxalement, les authentiques maroquiniers s’avèrent encore très peu nombreux en Suisse romande.

Trouver un cuir dont la teinte et le grain s’accordent à celui de l’objet à restaurer, le façonner en respectant scrupuleusement les formes de la pièce usagée – le galbe qui procure à l’anse d’un sac toute son élégance et son confort, par exemple – réparer une boucle désormais introuvable, autant de savoir-faire rares et par conséquent précieux pour celle ou celui qui souhaite donner une seconde vie à l’objet qui lui est cher.

L’artisan du cuir, 7, pl. de Longemalle, Genève, tél. 022 301 56 37, www.lartisanducuir.com