Elle est partout. «J’ai presque honte», lâchait l’infectiologue Didier Pittet au sujet du taux de vaccination suisse en début de semaine. «Mais quelle honte», lit-on au sujet de tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux. «Vous devriez avoir honte.» «La honte doit changer de camp»… Si ce sentiment d’humiliation n’est pas une insulte, son évocation résonne comme une souillure qui traverse les époques, et s’est imposé dans le discours contemporain.