– Le problème ne tient-il pas aussi à la petite taille des appareils?
– En effet, les capteurs de ces téléphones aux dimensions réduites doivent être très petits, ce qui implique des pixels tout aussi petits. Cela favorise le bruit électronique et le traitement aberrant des couleurs, surtout dans de mauvaises conditions de lumière, comme le montrent les images prises dans le métro de Londres juste après les attentats. Du côté des objectifs, il y a certes des progrès. Les fabricants font appel à des maisons spécialisées, comme Carl Zeiss. Mais encore beaucoup d'appareils restent pourvus d'objectifs avec des lentilles en plastique, qui donnent des photos aux contours flous.
– Les vidéos prises dans le métro de Londres avec les portables étaient d'encore plus mauvaise qualité. Pourquoi?
– Pour leurs fonctions vidéo, les appareils portables ont recours à une très basse résolution, encore plus basse que pour les photos. Il faut que les mobiles puissent prendre au moins 15 images par seconde pour que l'œil distingue un vrai mouvement et non un défilement d'images fixes. D'où le recours à de très faibles quantités de pixels. De plus, le traitement informatique des images vidéo nécessite de la place, ce dont ne disposent pas ces minuscules téléphones portables.