L’invasivorisme ou la consommation des espèces indésirables
De l’ambroisie à la moule zébrée, les espèces exotiques envahissantes causent de nombreux dégâts environnementaux, économiques, voire sanitaires. Mangeons-les, suggère l’invasivorisme. On en salive d’avance…
Qu’y a-t-il de commun entre la moule zébrée et la renouée du Japon, l’ambroisie et le raton laveur? Pas grand-chose, croyez-vous? Et pourtant… Tous figurent, à un titre ou un autre, sur la liste noire des espèces invasives ou néophytes de la Confédération; certains ont déjà envahi nos lacs et nos espaces verts tandis que d’autres sont en passe de coloniser le Plateau et les zones urbaines, à l’instar du mignon petit mammifère masqué…
Quelque 120 espèces animales ou végétales sont recensées dans l’inventaire national de 2006 – en cours d’actualisation –, incitant le Conseil fédéral à adopter, dix ans plus tard, une stratégie de lutte relative aux espèces exotiques envahissantes… Le hic? Le tempo fédéral. Alors que les experts mettent en avant l’urgence à intervenir très tôt, tant que la situation est encore maîtrisable.