Si vous étiez un paysage?

On m’a dit: «une grande étendue sauvage»… Oups! Il va falloir aménager rapidement quelques refuges accueillants!

Le lieu qui vous apaise?

Un sommet enneigé, tôt le matin, par temps clair, sec et froid, lorsque la neige est légère et étoilée.

Le paysage de votre enfance?

La lisière d’un mélézin, baignée de soleil après une abondante chute de neige. Ce paysage s’est imprimé de façon indélébile dans ma mémoire et a déterminé mes choix de vie.

La ville qui vous fait rêver?

Il y a des noms qui semblent avoir été créés pour faire rêver: Valparaiso, Katmandou, Dakar, Vladivostok, San Francisco, Rio… Il suffit d’entendre ces noms pour avoir envie de partir!

Le lieu de votre premier baiser?

Un champ de fleurs. L’une d’elles était absolument merveilleuse.

Quelle est l’odeur de la neige?

La neige dégage diverses senteurs selon l’instant. C’est en début d’hiver que son odeur discrète est la plus perceptible; les couleurs retenues et les sons feutrés qui l’accompagnent aident à la reconnaître…

Et celle de la pluie?

L’odeur de la forêt profonde.

Par la fenêtre de votre chambre à coucher, que voyez-vous?

D’une fenêtre, je vois le val d’Hérens avec la Dent-Blanche, de l’autre, je vois les Alpes bernoises. Chacune laisse entrer le soleil du matin: un enchantement!

Ce qui vous fait voyager immédiatement: un port, une gare ou un aéroport?

Les ports me font voyager immédiatement, surtout ceux de la Méditerranée.

Le paysage le plus saccagé par l’homme?

Les images montrant la décharge de Gramacho au Brésil, le delta du Niger ou encore le fleuve Citarum, en Indonésie, font froid dans le dos. Mais nos raffineries défendent bien nos couleurs…

Propos recueillis par Pascaline Minet