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«L’Œuvre d’une vie. Devenir mère», lever les ultimes tabous sur la maternité

Toutes les deux semaines, l’écrivaine et journaliste Salomé Kiner observe l’époque à travers le prisme d’une œuvre littéraire de son choix. Aujourd’hui, elle se penche sur la traduction d’un livre de l’autrice canado-britannique Rachel Cusk qui bouscule le récit traditionnel de la maternité, supposée «œuvre d’une vie»

Pour l’auteure Rachel Cusk, le grand enjeu de la (pro)création se joue dans le maintien par les femmes de leur intégrité face aux injonctions contradictoires, écrit notre chroniqueuse. — © MOSTOVYE
Pour l’auteure Rachel Cusk, le grand enjeu de la (pro)création se joue dans le maintien par les femmes de leur intégrité face aux injonctions contradictoires, écrit notre chroniqueuse. — © MOSTOVYE

L’Œuvre d’une vie. Devenir mère: en découvrant le titre du dernier livre de Rachel Cusk, quelque chose en moi s’est raidi. M’est revenue cette phrase, a priori bienveillante, qu’un ami, père de deux enfants, me servait récemment à déjeuner: «Une femme ne se réalise pas pleinement sans l’expérience de la maternité.»

Pur produit de mon époque, je fais partie de celles qui pensent – à regret – que la maternité freine la réalisation des femmes. Que nous sommes trop conscientes des sacrifices de nos mères et pas assez confiantes dans les nouveaux acquis paritaires pour nous lancer dans cette aventure à risque: selon l’OFS, en 2018, quand un enfant tombe malade, la mère reste à la maison dans 73,9% des cas.

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