Minimoi, le nouvel objet narcissique à portée de main
Un jour une idée
Se faire faire une miniature de soi-même: c'est ce que propose le studio Minimoi. L'exercice n'est pas que narcissique

Elle est là. Dans le hall d’entrée. Posée sur l’enfilade danoise où trônent déjà quelques trouvailles de brocante en porcelaine. Elle, cette version miniature de soi. Douze centimètres de poudre composite qui, grâce à la technique de scanner en 3D et impression en 3D couleurs, devient une figurine que l’on peut prendre entre les mains et observer sous toutes les coutures. Bluffante de vérité.
Créé en été 2014 à Prilly, le studio Minimoi révolutionne les possibilités d’immortaliser un moment de la vie, comme la jeunesse, un sport, un mariage, une grossesse ou pourquoi pas un look parfait. Le processus est simple. On pose un quart de seconde entre 120 caméras qui se déclenchent toutes en même temps, enregistrant les moindres détails, jusqu’aux rides d’expression ou plis des vêtements. L’objet est livré un mois plus tard. Différentes tailles sont proposées, entre 12 et 30 centimètres, à partir de 295 francs.
«Les gens croient à tort qu’il faut un ego démesuré pour avoir un minimoi chez soi. Alors que ces élans naissent d’une démarche d’amour, puisqu’il s’agit principalement de cadeau», relève Didier Romeda, ingénieur EPFL, co-fondateur de Minimoi avec le photographe professionnel Pedro Ribeiro. En ce moment, les deux associés développent le concept pour les animaux de compagnie et les bébés. Histoire de façonner de joyeuses familles tridimensionnelles à poser sur la cheminée, à la place des cadres photos.