«Monsieur le régent», comme on le saluait, était un homme au village. De petite taille, l'air sévère et imposant, Napoléon au meilleur de son règne, tenue complet, chemise blanche, cravate et des yeux revolers qui nous fusillaient à chaque bévue. Je me souviens d'avoir entendu de grands garçons lui demander pardon.
Chaque fin de mois nous recevions le «livret scolaire», «passeport pour l'avenir». Moment redouté. Les mauvaises notes étaient saluées par la fessée paternelle. Aujourd'hui la loi envoie les parents trop sévères en prison pour protéger les enfants. Je ne crois pas que les affaires se passent mieux.
Pour ma part en souhaitant bon vent à tous les enseignants et à tous les élèves pour cette nouvelle année scolaire, je prends congé des lecteurs du Temps. J'espère que nos mots croisés leur ont plu et rappelé à leurs bons souvenirs quelques séquences de leur existence.
Bien à toi, avec maman, on t'embrasse.