Pour ne pas être le jouet du destin, il faut se connaître en profondeur
Maîtriser sa destinée exige de ne rien se cacher à soi-même, assure le psychiatre Laurent Schmitt. Un professionnel ou simplement un ami peuvent aider à s’envisager sous des angles inédits
C’est la grande question qui agite l’humanité depuis sa création. Sommes-nous les maîtres ou les jouets de notre destin? Sartre, qui souhaite l’homme responsable, avance que tous nos choix nous incombent. Camus, au contraire, postule la fatalité des vies humaines, mais prône une acceptation joyeuse de ce sort imposé. Un peu comme Epictète, le stoïcien, qui dit en substance: «On ne choisit pas son rôle, mais on le joue bien». Fatalistes, Spinoza et Schopenhauer défendent un déterminisme absolu – l’homme se croit libre, car il est désirant, mais il ignore tout des causes qui déterminent ses conduites –, alors que Machiavel, reconnaissant la force du destin qu’il compare à une rivière en furie, est convaincu qu’on peut construire des digues contre ce fatum bouillonnant…
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