Depuis 2019, les jeunes de 18 à 34 ans ont davantage recours au bistouri et à la seringue que les 50-60 ans. Cette tendance inédite s’est encore accélérée depuis la crise sanitaire et le développement de la «visio» qui les confronte sans cesse à leur image. «Avec la chirurgie esthétique, ils ont l’impression de pouvoir contrôler leur corps, à défaut de pouvoir contrôler le monde» analysent Elsa Mari et Ariane Riou, journalistes au Parisien et auteurs de Génération bistouri (Editions JC Lattès), sorti le 15 février dernier. Comment expliquer cette banalisation de la chirurgie esthétique chez les jeunes? Comment déjouer ce système qui les incite à modifier leur apparence, sans attendre l’acceptation de soi qui vient souvent avec l’âge adulte? Rencontre.