Elle revient de loin, l'espadrille. Autrefois chaussure du pauvre et aujourd'hui encore emblème folklorique du Pays basque, elle a bien failli ne pas survivre à la fin de siècle. Malgré une tentative de retour au début des années 1990
(pour mémoire la chanson parfaitement ridicule «En espadrille on danse disco...») l'espadrille était vouée à l'oubli.
C'était compter sans le talent des designers à rendre «fashion» le moindre objet vieillissant. Jean Paul Gaultier, Sonia Rykiel, Emanuel Ungaro et d'autres ont sauvé cette chaussure qui a bien failli finir sa vie dans les offices de tourisme du sud-ouest de la France.
La revoici propulsée dans la stratosphère de la mode, rayée, flashy ou unie, voire accessoirisée de strass, de décorations bijoutières ou d'une semelle compensée.
Et puis, il y a un détail qui caractérise l'espadrille et qui risque fort de faire la différence cet été:
son confort.
Dans ce domaine, les tongs, qui croyaient avoir signé l'arrêt de mort de l'espadrille, n'ont même pas leur place en terrasse...
14,50 francs chez Dosenbach, multiples couleurs disponibles.
33 euros sur mesure chez Pare Gabia (la Rolls de l'espadrille), 35 coloris.
Vente en ligne par exemple sur http://www.espadrille.net
Demain: des coussins rabelaisiens