Peut-on encore débattre? Un gorille vert pose la question
Débats
AbonnéComment imaginer qu’un étudiant et un universitaire puissent en venir aux mains? Un colloque consacré à la haine à Lausanne le week-end dernier a dégénéré

Un week-end de débats consacrés à la haine, qui se termine en pugilat exposé en long et en large sur les réseaux sociaux. Il faut espérer que le dérapage de samedi au Palais de Rumine de Lausanne ne restera pas la trace principale et ironique de l’opération «Chemins de la haine», organisée par l’association Disputons-nous de l’ancien secrétaire d’Etat Charles Kleiber: cela ne rendrait pas justice à la qualité des interventions, qui ont séduit plus de 700 personnes en deux jours. Le Temps avait d’ailleurs publié une série de tribunes pour annoncer cette opération. Il n’empêche, ce qui s’est passé entre un chercheur spécialiste du complotisme et un musicien mandaté pour animer la journée, mais sans qu’aucun intervenant soit au courant, est terriblement emblématique de la tension qui règne dans la société aujourd’hui, et de l’impérieuse nécessité d’en débattre, ensemble.