Les images qui nous parviennent en disent assez. Les familles débarquées de la mer, en marche vers l’espoir d’une meilleure existence, n’ont souvent plus rien. Pas de porte-bébé, par exemple, un accessoire pourtant essentiel pour parvenir au bout des milliers de kilomètres de la route des Balkans. Tous les parents ayant tenu dans leur bras un bébé plus d’un quart d’heure imaginent l’effort, les crampes.

Sophia Mighali, sage-femme indépendante, et son conjoint, Mirko Weber, font partie des gens qui jonglent entre boulot-enfants-dodo, mais pour qui aider les migrants est un appel qu’ils ne peuvent ignorer. Avec l’aide d’un réseau de volontaires dans les villes romandes, ils récoltent des porte-bébés et des écharpes de portage dont les parents suisses n’ont plus l’utilité.

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A partir d'une idée d'outre-Sarine

Ces accessoires seront transportés et distribués le 17 avril prochain au port du Pirée à Athènes, puis à Lesbos ou à Chios par une équipe de bénévoles préalablement formée aux techniques de portage d’enfant, notamment par des sages-femmes exerçant à Genève. Cette action se calque sur le modèle de trois mères alémaniques à l’origine du projet Babytragen für Menschen auf der Flucht, débordées par leur collecte outre-Sarine.

«Nous invitons également toute personne qui se rend en Grèce à nous solliciter pour ajouter une valise à ses propres bagages. Sa transmission à l’aéroport d’Athènes peut être facilement organisée avec des partenaires locaux», précise Mirko Weber. La liste des points de dépôts figure sur le groupe Facebook consacré au projet. Toutes personnes motivées à en créer d’autres dans les régions non encore couvertes, notamment Valais, Jura, Neuchâtel, Fribourg-ville sont les bienvenues.

Groupe Facebook «Offrez vos porte-bébés aux familles sur la route des Balkans».