Les légumiers du dimanche sont-ils des prophètes? Peut-être. Ils l’adorent, en tout cas, leur carré de nature en ville. Un adepte des jardins familiaux de Vidy, à Lausanne – lesquels sont condamnés par la grandiose métamorphose que concoctent Daniel Brélaz et Olivier Français –, confessait lundi dans ce journal: «J’aime regarder pousser les légumes. Mon jardin, c’est ma vie.» Jean-Pierre Cuendet, lui, donne une interprétation plus personnelle de ces modestes résidences secondaires trônant au milieu des salades pommées: «C’est également dans ces quicajons que se refait le monde, en fin de journée, autour d’une bouteille et même de plusieurs: je vous parle en parfaite connaissance de cause!». On n’en doute pas.
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