■ Wadia Ait Hamza

Ce Marocain dirige depuis trois ans la communauté des Global Shapers, auprès du Forum économique mondial (WEF), un réseau de plus de 10 000 jeunes dans 150 pays, qui vise à influencer l’agenda international et soutient de nombreux projets, par exemple contre le covid. Après des études au Maroc et à Pérouse, Wadia Ait Hamza a fondé un réseau de journalistes entre les deux rives de la Méditerranée. Il est aussi membre de l’Alliance des civilisations de l’ONU.


■ Natalie Alexander

Elle interviewe des historiens, des experts de la santé et des diplomates. Natalie Alexander, 31 ans, vient de loin. Australo-Philippine, elle est responsable des podcasts The Next Page et coordinatrice du programme Knowledge & Learning Commons de la Bibliothèque et des Archives de l’ONU. Le multilatéralisme est chevillé au corps de cette diplômée en journalisme, économie et changements sociaux. Transférée de l’ONU New York à Genève dans le cadre du Young Professionals Programme, elle est éprise de la Genève internationale dont l’impact global est, pour elle, une évidence.


■ Alizée Ehrnrooth

Après ses études de développement à Genève, Alizée Ehrnrooth est partie faire du bénévolat en Equateur et lors du tsunami au Sri Lanka. Elle a ensuite travaillé pour la FAO au Kirghizistan. A son retour, Alizée Ehrnrooth, 35 ans, pensait ne rester que quelques mois dans sa ville natale. Mais son poste de secrétaire générale du Club diplomatique la passionne. En dépit de la crise du multilatéralisme, la Genève internationale conserve, selon elle, un vrai pouvoir d’attraction pour les têtes pensantes de la planète, qu’elle aide à se rencontrer.


■ Beatrice Ferrari

Cette docteure en urbanisme de l’EPFL, diplômée en géographie et en anthropologie, est la directrice des affaires internationales du canton de Genève depuis le début de l’année. Beatrice Ferrari s’applique déjà à faire communiquer la Genève internationale avec la Silicon Valley à travers le réseau Swissnex. Ayant la diplomatie scientifique à cœur, elle compte sur son expérience chinoise et son regard extérieur pour contribuer à faire prospérer Genève comme l’un des centres de la gouvernance mondiale.


■ Pascal Hufschmid

Humilité et ambition. Directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Pascal Hufschmid, 40 ans, ne s’est pas laissé étouffer par le Covid-19. Il a déjà imaginé diverses manières, à travers la technologie, de maintenir du lien social. S’il va s’appliquer à exploiter au maximum le site du musée, il entend faire rayonner son institution bien au-delà de ses murs physiques par des manifestations extra-muros, des podcasts, des résidences d’artistes, des prix. Le musée doit être un lieu fortement ancré dans la cité.


■ Patrick Nicollier

Depuis qu’il y officie en qualité de directeur des ressources humaines du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Patrick Nicollier, 39 ans, de père suisse et de mère iranienne, prône la diversité de pensée au sein de ses collaborateurs, une qualité fondamentale pour que cet écosystème puisse innover. L’éthique est un principe qui lui est aussi très cher. D’un point de vue gouvernance, le Fonds mondial est, à ses yeux, un laboratoire des organisations internationales 2.0 de demain.


■ Myriam Piguet

Myriam Piguet, 28 ans, s’intéresse de près à la défunte Société des Nations et à l’ONU. Assistante en histoire à l’Université de Genève, elle prépare une thèse de doctorat sur le rôle et la place des femmes dans les deux institutions. En se plongeant dans l’histoire de la Genève internationale, elle s’en est fortement imprégnée. Elle s’étonne que si peu de femmes siègent au Conseil de sécurité, mais n’est pas surprise qu’une femme, Michelle Bachelet, dirige le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.


■ Khalid Tinasti

Il est né à Casablanca et se décrit comme un «Berbère du Sud»: Khalid Tinasti, 34 ans, est secrétaire exécutif de la Commission globale de politique en matière de drogues à Genève. Il fut engagé par Ruth Dreifuss et Michel Kazatchkine en 2013. Cet ex-consultant d’Onusida, de l’OMS, épouse ainsi la philosophie de la commission globale et refuse tout manichéisme ou criminalisation des consommateurs de drogues. La science et le pragmatisme sont ses mantras.


■ Sophie Torelli Chironi

Son père, un ex-fonctionnaire international, est Italien. Mais cette politologue suisse a grandi à Genève. Elle officie comme assistante spéciale de la directrice générale de l’Office des Nations unies à Genève. Chargée de la coordination du cabinet de Tatiana Valovaya, elle prépare ses réunions, ses discours, mais aussi sa communication, dont son compte Twitter. Un long chemin depuis son poste de volontaire onusienne au Botswana en 2006.


■ Fanny Toutou-Mpondo

Fanny Toutou-Mpondo est l’une des rares personnalités d’origine africaine salariées dans la défense des droits humains. Depuis cinq ans, cette trentenaire née en région parisienne de parents camerounais est chargée de communication pour l’ONG Service international des droits de l’homme. Déjà titulaire d’un double master en anglais et relations internationales, Fanny Toutou-Mpondo finit des études de droit. Elle a aussi créé Azanya.ch, un agenda des événements afro-caribéens en Suisse romande.


■ François Vioud

Né à Annemasse, François Vioud incarne ce que la Genève internationale devrait englober: une région entière. Diplômé en sciences politiques, il travaille depuis quatre ans au PCP, Projet de changement de perception de cet écosystème international lancé par l’ex-directeur général de l’ONU Michael Møller. En collaboration avec la Fondation Eduki, il sensibilise, à travers des conférences et différents projets, les jeunes à l’importance de l’ONU et des organisations internationales.


■ Angus Wallace

En venant à Genève en 2016, Angus Wallace, 26 ans, pensait n’y rester qu’un an. Ecossais parlant très bien le français, il s’est vite intégré dans la ville qui accueillit, au XVIe siècle, un autre Ecossais, le réformateur John Knox. Doctorant en droit international de la santé, il travaille sur une thèse sur les cas de tuberculose en Europe. Un sujet qui allie droits humains et OMS. A ses yeux, Genève génère beaucoup d’informations, mais celles-ci ne sont pas assez analysées. C’est pourquoi il y verrait bien l’émergence de think tanks.


■ Maria Isabelle Wieser

Elle n’a pas peur d’afficher ses ambitions: à 32 ans, Maria Isabelle Wieser, qui a grandi sur les bords du lac de Zurich, veut toujours changer le monde. Elle a vu dans le laboratoire d’idées Foraus, dont elle est la directrice romande, une manière d’influencer les décideurs en matière de politique étrangère. Dirigeant aussi le Think Tank Hub, qui établit des liens entre les groupes de réflexion du monde entier, elle est convaincue de la nécessité de rendre la Genève internationale plus visible en Suisse alémanique.


■ Charlie Yaxley

Natif de Norwich, Charlie Yaxley, 31 ans, est porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Genève et s’occupe de l’espace méditerranéen, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et de l’Est. Ce diplômé en droits humains et sciences politiques a déjà été confronté à une difficile crise migratoire en Ouganda pour le HCR. Respecter les journalistes lui paraît une évidence tant ils sont les nécessaires vecteurs des informations qu’il divulgue. L’été à Genève, c’est pour lui «the place to be».


■ Saadia Zahidi

Elle a grandi au Pakistan. Elle est Suisso-Pakistanaise. Saadia Zahidi a 40 ans, mais déjà un impressionnant parcours derrière elle. Membre du Conseil d'administration du Forum économique mondial (WEF), elle dirige le Centre pour la nouvelle économie et société, a étudié l’économie à l’Université Smith aux Etats-Unis, au Graduate Institute à Genève et à Harvard. Passionnée par les questions de genre, elle a été récompensée pour son livre Womenomics in the Muslim World et est classée parmi les 100 femmes de 2013 et 2014 par la BBC.