Publicité

Quoi de neuf. La feuille d'olivier

Quoi de neuf.

Elle s'avance sur deux jambes moulées dans une culotte d'écuyer (Dolce & Gabbana, défilé automne 2006, photo ci-contre). Ou version BCBG lettrée, chez Ralph Lauren. On la voyait pointer chez Balenciaga, dont la formidable collection pour le printemps actuel a marqué les esprits. Sans doute sera-t-elle reproduite par les sprinteurs de la copie, Zara en tête, on parie?

Bref: vue aux défilés de mode à Milan la semaine dernière et à Paris actuellement, la veste brodée de feuilles d'olivier, genre néo-napoléon, s'annonce comme un gimmick des mois à venir. Même les hommes, l'hiver prochain, auront la leur: Dolce & Gabbana, en velours vert ou rouge, sur une chemise blanche et un sous-pull à col roulé noir (la bonne idée).

C'est ainsi qu'après s'être inspiré du chic de la cour d'Angleterre, de son personnel et de sa nouvelle icône, le prince William, la mode, en quête de légitimité comme jamais, emprunte aux empereurs leurs parements et aux académiciens leurs broderies immortelles.

Un besoin de se raccrocher aux valeurs du passé qui n'est pourtant pas celui du designer belge Dries Van Noten: celui-ci a présenté, mercredi à Paris, une frémissante collection pour l'hiver 2006, inspirée du palais ottoman de Topkapi, influence byzantine, XVe siècle. Amples manteaux ceinturés d'un ruban au-dessus des seins, et dont les lisières grises sont rebrodées.

Là aussi, des feuilles d'olivier dorées, entraperçues passant d'est en ouest, du sommeil à la mode.