C'est ainsi qu'après s'être inspiré du chic de la cour d'Angleterre, de son personnel et de sa nouvelle icône, le prince William, la mode, en quête de légitimité comme jamais, emprunte aux empereurs leurs parements et aux académiciens leurs broderies immortelles.
Un besoin de se raccrocher aux valeurs du passé qui n'est pourtant pas celui du designer belge Dries Van Noten: celui-ci a présenté, mercredi à Paris, une frémissante collection pour l'hiver 2006, inspirée du palais ottoman de Topkapi, influence byzantine, XVe siècle. Amples manteaux ceinturés d'un ruban au-dessus des seins, et dont les lisières grises sont rebrodées.
Là aussi, des feuilles d'olivier dorées, entraperçues passant d'est en ouest, du sommeil à la mode.