Genre
AbonnéC’est la question audacieuse autrefois posée par la féministe Gloria Steinem. La réponse, sans surprise, est que la ménorrhée, souvent honteuse pour les femmes, deviendrait un événement masculin enviable et digne de fierté

Chaque début de semaine, «Le Temps» propose un article autour de la psychologie et du développement personnel.
Les règles sont un phénomène biologique parmi tant d’autres. Pourtant, depuis des temps immémoriaux, elles font l’objet de nombreux fantasmes dans presque toutes les cultures du monde. En Europe, on a ainsi longtemps cru qu’une femme qui avait ses règles pouvait faire tourner le vin et empêcher la mayonnaise de monter. Dans la tradition tzigane, les femmes doivent s’abstenir de faire à manger à ce moment du mois, le risque de contaminer les aliments étant trop élevé. Plus étonnant encore, le simple fait d’effleurer un homme avec sa jupe suffirait à le «souiller». Dans le même esprit, les juifs orthodoxes utilisent des lits cashers qui se séparent en deux pour permettre au mari de dormir loin de son épouse pendant la ménorrhée.