Parce qu'il y a autant de scenarii possibles que d'aînés, eux ont choisi de passer leur «troisième mi-temps» entre amis, au camping, ou en colocation entre séniors.  Cette semaine, Le Temps va à la rencontre des seniors qui ont souhaité repousser, ou bien ont refusé, la perspective de l'EMS. Et qui vivent leur meilleure (fin de) vie.

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Solitude, solidarité, disponibilité: sur une feuille de papier, Christine Othenin-Girard, 78 ans, a consigné ces trois mots pour former un triangle. «Ce sont mes motivations pour accueillir une étudiante sous mon toit», sourit la retraitée genevoise, confortablement installée dans son appartement traversant de Chêne-Bougeries. Depuis le mois de juillet, elle partage son quotidien avec Hana, Japonaise de 29 ans qui termine son master en développement durable à l’Université de Genève. Un tandem atypique où chacune trouve son compte, entre écoute, soutien et bienveillance. «Vous noterez que je n’ai pas écrit le mot vieillesse, précise Christine. Bien sûr que je vieillis, mais ce n’est pas une préoccupation.»