Dans la systématique des verbes français, croire fait partie du troisième groupe. C’est là qu’on cache tous les monstres de la conjugaison, tous les apatrides des suffixes – je crois, nous croyions, vous crûtes, et ainsi de suite jusqu’au boss de fin de niveau: que nous crussions. Pas simple, à tel point que croire, à force d’emplois fautifs, a engendré un jumeau maléfique: croiver – comme dans «ils croivent que je suis un grand joueur de foteballe» (Frédéric Dard, La Fête des paires). On va y revenir.