Tous annulés? (3/5)
AbonnéLa présence dans l’espace public des statues de certains «grands hommes» associés à la colonisation et l’esclavage ne passe plus, et les actions de déboulonnage se multiplient. Loin d’annuler l’histoire, ces actions l’intègrent en réalité beaucoup plus

Renommer des livres, déboulonner des statues, mais aussi dénoncer en masse des comportements individuels sur les réseaux… La «cancel culture» est, pour certains, le moyen de reprendre une parole bafouée et, pour d’autres, une manière de museler ceux qui expriment des opinions contraires. Cette semaine, «Le Temps» explore cinq facettes de ce «phénomène».
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Depuis l’essor du mouvement Black Lives Matter, la révolte gronde contre la présence d’effigies colonialistes dans l’espace public, et l’on ne compte plus les actions de déboulonnage: de Léopold II (qui colonisa le Congo) peinturluré à Bruxelles à la statue d’Edward Colston (marchand d’esclaves) jetée dans le port de Bristol, de celle de Colbert (qui instaura le Code noir organisant la traite des esclaves) recouverte de l’inscription «Négrophobie d’Etat» devant l’Assemblée nationale française à la statue du conquistador Sebastian de Belalcazar récemment renversée à Popayan, en Colombie…