«Je n’ai ni l’énergie ni l’envie de vivre», lâche Natacha*, la voix tremblante, au beau milieu d’une partie de baby-foot. Quelques balles échangées auront suffi à ce que la jeune fille (qui ne souhaite donner ni son nom ni son âge) se confie à Boris Guignet, médecin-chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital du Valais. Les joueurs en plastique s’immobilisent, laissant place au silence.