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AbonnéDans «Une main», l’écrivain raconte le long temps du recouvrement de la santé après une fracture de l’humérus. Une belle manière de mieux comprendre les malades, du covid ou autres, qui ne voient pas la fin de leurs symptômes

«Assis dans mon lit, je ferme les yeux. Et je sens peu à peu le rétrécissement se faire.» Au lit avec Charles Ferdinand Ramuz amoindri? C’est la proposition insolite pour cet auteur pudique d’Une Main, récit que l’écrivain romand a écrit durant l’hiver 1931, à la suite de la fracture de son humérus gauche. Il y parle des soins médicaux, du temps capricieux de la convalescence et des sentiments mélangés, entre exaspération et abandon, quand le corps fait défaut.