«La solution? L’encadrement personnalisé»

«Cette année, de nombreux élèves sont à ApprentiPlus parce que leurs parents n’ont pas compris que la filière universitaire n’était pas pour eux et voulaient une maturité à tout prix. Dans certaines catégories sociales, les études restent la seule manière de réussir. Ce qui est une totale erreur, vu la satisfaction que peut procurer un apprentissage!»

Arnaud Trepey est un pédagogue convaincu. Il a quitté l’enseignement public pour rejoindre le centre Futur­Plus et ainsi encadrer de plus près ces jeunes qui se retrouvent sur le carreau après le cursus obligatoire. «C’est très compliqué d’avoir 15-16 ans. Beaucoup de choses se passent dans la tête et dans le corps à cet âge-là. Pour certains, se déterminer professionnellement, ça fait trop. Des centres comme le nôtre offrent simplement le soutien nécessaire pour repartir du bon pied.»

Dans le canton de Vaud, chaque année, une cinquantaine de jeunes de 15 ans se retrouvent comme Safi, sans formation. Pour répondre à cette situation, une quinzaine de structures proposent des cours d’appui ciblés, mais seules quelques-unes sont spécialisées dans des modules de recherche de places d’apprentissage ou de préparation aux examens d’entrée au gymnase public.

Au-delà des idées reçues

Fondé en 2009, FuturPlus offre ces deux filières avec des résultats quasi garantis. «C’est que nous sommes un adulte pour huit élèves au maximum et que nous voyons ces jeunes tous les jours, donc nous pouvons assurer un suivi rapproché. Si Safi contacte une boîte d’informatique pour une place d’apprentissage, je lui demande régulièrement comment avance cette postulation. Ce n’est pas une critique du système public, les enseignants font le maximum, mais si deux ou trois élèves sur 17 d’une classe technique trouvent une place d’apprentissage, c’est la fête. Nous, vu notre approche individualisée et l’étendue de notre réseau, nous atteignons pratiquement le 100% de réussite.» Les interlocuteurs réguliers d’ApprentiPlus? «Les TL, la Migros, la Coop. Mais aussi les particuliers que nous rencontrons au Salon des Métiers, répond Arnaud Trepey. Trop souvent, les jeunes imaginent qu’un apprentissage se résume à «employé de commerce» ou à un métier de la santé, du côté féminin. Il faut aller contre les idées reçues. Il y a plein de professions dans le bâtiment, les services et la restauration qui sont passionnantes! Souvent, nos jeunes font des stages et découvrent leur voie là où ils ne s’y attendaient pas.»