«J’abandonne sur une chaise le journal du matin/Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent.» Pour ce lecteur qui, comme Stéphane Eicher, était prêt à délaisser les médias pour déjeuner en paix, Le Temps a un devoir d’impulsion. «Pour chaque article sur les gens ou événements qui détruisent la planète, je vous suggère deux articles sur des initiatives qui embellissent et rendent notre monde meilleur», proposait-il. «Nous attendons de ce journal qu’il continue à nous informer mais également qu’il réengage et remotive les citoyens dans une époque où les nouvelles ont tendance à les décourager.»

Retrouvez notre page spéciale

Vous avez été nombreux, chers lecteurs, à nous faire part de votre besoin de contenus positifs. Et pour nous, les journalistes, cette année a parfois été difficile sur le plan mental, à traiter jour après jour de la sinistrose covidienne, de la crainte d’une prochaine vague, de la rupture des liens sociaux et de la déprime culturelle, sportive et économique.

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Et si nous rassemblions en une page des contenus de journalisme de solutions, sur des initiatives visant à mettre en valeur des remèdes, plutôt que des problèmes, nous sommes-nous demandé. Une page qui ferait du bien, avec la contribution de nos lecteurs, des divers talents de nos journalistes et des phrases qui prêtent à rire. Nous avons appelé cette opération #sortiedecrise. Vous la trouverez en dernière page de votre journal ces deux prochaines semaines, puis à intervalle régulier jusqu’à l’été.

Des critères exigeants

Nous avons défini des critères pour que notre travail s’inscrive dans la cohérence et l’exigence du journal. Il ne s’agit pas de tomber dans des contenus sans profondeur ou à l’empathie débordante, mais d’attirer l’attention du lecteur sur une situation parfois complexe par un angle positif.

Pour notre première série, La belle histoire, nous avons fait appel à nos correspondants internationaux en leur proposant de partir en reportage sur des parcours de résilience. Ils nous racontent comment des personnes embourbées dans la situation covidienne ont trouvé des façons de résister à la crise.

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Contribution de lecteurs

A la suite d'un appel lancé il y a quelques semaines dans cette page, vous avez été des dizaines à nous envoyer vos plus beaux haïkus sur la renaissance des beaux jours. Nous vous en proposons un florilège. L’année passée, pour cause de virus, La Distinction n’a pas remis de Grand Prix du maire de Champignac. Vous pourrez découvrir quelques-unes des meilleures phrases du concours, toujours ouvert, au long des vagues du covid.

La semaine prochaine, quatre repats (en opposition à expats) de la diaspora africaine nous raconteront à la première personne comment ils sont retournés au pays pour faire décoller leur continent. Vous trouverez également des chroniques anti-obsolescence programmée sur nos objets impérissables et les délicieuses bandes dessinées que notre journaliste Antoine Duplan se plaît à créer à ses heures perdues.

C’était le souhait de nos lecteurs, mais c’est aussi finalement un cadeau pour nous, qui prenons beaucoup de plaisir à vous raconter ces belles histoires.