Un jour. une idée
La jeune marque s'inspire des motifs imprimés de foulards pour en faire des ceintures

Après avoir grandi à Genève dans une famille italienne, Beatrice Lusso a choisi Milan et le prestigieux Institut Marangoni pour ses études. En 2012, elle entame son cursus en stylisme et gestion de marque et profite ainsi de l’effervescence de la capitale du design et de la mode. «Lors de la Fashion Week, nous étions tellement avides de découvrir les nouveautés que nous avions une sorte de jeu, entre étudiants, qui consistait à se poster avec les tenues les plus étudiées et extravagantes à l’entrée des défilés, s’amuse la jeune créatrice. Le but de notre parade était bien évidemment de pénétrer à l’intérieur, par tous les moyens, sans invitation.»
Après sa formation, Beatrice revient à Genève et commence à travailler dans un magasin de prêt-à-porter. «Je pensais garder un job alimentaire afin de pouvoir créer à côté, mais finalement, en travaillant à 100%, il ne me restait plus de temps ni d’énergie à dédier à un projet personnel. C’est le confinement pendant la période covid qui a été l’élément déclencheur», confie la jeune femme, âgée de 28 ans. Pendant ce moment de calme et d’introspection, passé dans la maison de ses parents, elle tombe par hasard sur un lot de foulards qui sommeillent au fond de l’armoire de sa mère.
Pour faire vivre ces imprimés sous une autre forme, Beatrice a l’idée de créer des ceintures. Il lui faut une année pour en élaborer la première collection de sa marque Baltea, puis pour trouver les fournisseurs lui garantissant la qualité de l’artisanat italien. Elle les déniche à Vercelli, pour les boucles bicolores en cuir, et à Côme, connue comme la ville de la soie, pour les bandeaux. Fleurs ou petites montgolfières, chacun des motifs imprimés se décline en divers coloris. Certains dessins, tels que Python et Le Manège, se distinguent par deux faces différentes.
Si la jeune marque n’en est qu’à ses balbutiements, Beatrice prévoit de développer sa passion de toujours pour les imprimés et d’en élaborer de nouveaux. «J’aime les looks qui évoquent le chic et le décontracté. Mes ceintures s’entendent comme des accessoires faciles et frais, qui s’adaptent à n’importe quelle morphologie.» Son site permet de combiner au gré des envies une même boucle avec différents tissus, mais aussi, sur demande, de concevoir une version tout à fait personnalisée.
Ceintures Baltea. Boîte avec une boucle et deux bandeaux: 195 fr., www.baltea.ch