«En plus des fins de série, 75% des plaques finissent comme déchets, explique Julia. Pour nous, ces restes ont un potentiel énorme, une façon de revaloriser les matériaux qui, sinon, seraient perdus.» «La limite des stocks peut apparaître comme une contrainte, mais, finalement, les possibilités de combinaisons sont infinies», ajoute Ania.
Années psychédéliques
Elles choisissent leur palette de couleurs, en font couler un univers qui s’inspire des années psychédéliques, mais aussi du magma volcanique, des «larmes de lave». Même si Larma est un nom imaginaire, c’est un rêve d’enfance devenu réalité pour Julia, qui porte l’amour des bijoux dans son âme, et Ania, qui dessine ses modèles depuis toute petite.
Entre extravagance et sobriété, leur première collection de lunettes de soleil sera disponible en magasin ce printemps, notamment chez Bongénie. Mais le succès ne leur fait pas pour autant tourner la tête. Si elles continuent à récolter des prix, à Paris ou à Genève, elles disent humblement avoir encore beaucoup à apprendre, notamment pour faire évoluer Larma vers d’autres accessoires. Sans trahir leur conviction de base: matériaux récupérés et fabrication de proximité.
Dans l’entrepôt où tout a commencé, tant de trésors attendent encore leur heure. «Un jour, on réutilisera les restes de nos propres collections», sourient les créatrices, des reflets nacrés dans les yeux.
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