Inaugurée en décembre dernier, la galerie organisée sur deux étages montre des pièces pensées par le designer sénégalais Ousmane Baye et un tableau haut en couleur du peintre de renom d’Aboudia, aujourd’hui entré dans les grandes collections et musées. Son œuvre surplombe un cercueil en forme de walkman (ci-dessous) imaginé par le spécialiste ghanéen Paa Joe:
Comme une allégorie de l’afrofuturisme, une sculpture robot (ci-dessous), Generickos, de l’Ivoirien Demba Camara grimace sur une étagère. Pour Olivier Chow, il fallait faire cohabiter «les artistes avec une certaine renommée avec d’autres un peu plus émergents».
L’Afrique autrement
Dans la pièce en contrebas de la galerie, un tableau se démarque, celui du Zimbabwéen Wallen Mapondera qui, à travers cette réalisation, dresse un sévère constat sur la société de consommation. «Présenter des pièces rares qui sont des alternatives que l’on peut avoir en termes d’immobilier»: voilà le mantra qui, pour le marchand d’art, passe par certaines valeurs.
Ainsi, recyclage et surcyclage trouvent leur équilibre dans chaque recoin de la galerie – métaux, tissus, cartons ou encore objets trouvés –, à l’image d’un fauteuil entièrement composé de capsules, par un artiste burkinabé. Un espace a également été imaginé pour les irréductibles fashion addicts, où trônent chaussettes et chapeaux pour blipsters (contraction des mots «black» et «hipster»).
Une vision métropolitaine
Foreign Agent s’impose comme un nouveau lieu de célébration d’une vision métropolitaine, dynamique et positive de l’Afrique, condensé de l’énergie du monde populaire de la rue et de celle des élites créatives. Prochaine étape pour Olivier Chow: mars 2020, avec la présentation d’une ligne de mobilier en collaboration avec l’artiste et designer londonien d’origine nigériane Yinka Ilori, en exclusivité pour la galerie.
Foreign Agent, avenue d’Ouchy 64, Lausanne, tél. 021 909 00 07, ma-ve 11h-13h et 15h-18h, sa 11h-16h.
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