> Aurélie Mathieu, 28 ans
«Bricks». Un nom qui claque comme du verre qui se brise. «Bricks», objet paradoxal à la fois sacrément charpenté et fragile comme du cristal de Baccarat. Un vase 50% féminin, 50% masculin, né de deux créateurs: Aurélie Mathieu, la designer, et Philippe Karrer, graphiste et éditeur à Bâle. Même si, pour l’heure, la première poursuit son parcours en solo, un pied dans l’atelier du designer Jean-Baptiste Auvray, un autre chez elle pour mener des projets personnels, comme récemment avec Calvin Klein pour qui elle a dessiné des bijoux.
Qu’est-ce qui vous a amenée au design et au Master Luxe de l’ECAL, en particulier?
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu faire du design. Le choix du Master Luxe est arrivé à un moment charnière de ma carrière, où après avoir travaillé pendant trois ans au sein de l’agence que j’avais cofondée, j’ai senti le besoin de me spécialiser dans un domaine où les beaux matériaux et les savoir-faire seraient valorisés. Ce master était le moyen idéal d’acquérir un regard pointu sur cet univers, d’avoir la chance d’approcher des maisons du luxe, tout en développant une identité personnelle.
Avec «Bricks», vous êtes entrée dans l’univers du verre. Comment ce vase est-il né?
Je me suis inspirée des jeux de construction et de l’esthétique du groupe Memphis. C’est aussi la réinterprétation audacieuse d’un classique de Baccarat, où la fragilité du cristal devient partie intégrante du design.
Le designer qui vous fait vibrer?
Arne Jacobsen.
Le luxe pour vous c’est…
La possibilité de combiner dans un même projet des matériaux haut de gamme avec des savoir-faire uniques, sans contraintes, ni de temps ni d’argent.