MyPrivateDressing, la mode en mode vertueux

Pionnier des ventes en ligne de produits luxueux de seconde main en Suisse, le site MyPrivateDressing connaît une hausse de ses ventes de 300% depuis une année. A la tête de cette PME genevoise qui emploie 45 personnes, Babak Daghigh estime que cette croissance est étroitement liée à la crise sanitaire et à ses conséquences, mais elle reflète également une prise de conscience sociétale sur les conséquences de la fast fashion.

«Près de trois quarts des vêtements produits dans le monde finissent dans des décharges, ce qui démontre l’impact de la mode sur l’environnement. En leur donnant une seconde vie avec MyPrivateDressing, nous voulons sensibiliser notre communauté à la possibilité d’une mode circulaire, plus responsable, durable et éthique», souligne le fondateur, qui a également créé MyPrivateBoutique, un concept de ventes privées qui réunit 400 000 membres dans toute la Suisse.

Lors de son lancement en 2016, le marché de la seconde main de marques exclusives, qui plus est en ligne, était encore un secteur de niche. Selon les chiffres de la plateforme ThredUP, il est celui qui croît le plus vite dans le monde, soit en ce moment 21 fois plus rapidement que la vente de textile de première main. Les statistiques prédisent qu’il devrait dépasser les achats de mode de la grande distribution en 2028.

«Ce succès correspond à un constat: on ne porte pas assez ses vêtements, et les garde-robes ne sont pas suffisamment optimisées. Les articles que nous proposons en ligne sont affichés à environ 40% du prix neuf en boutique, ce qui permet de renouveler son style intelligemment, tout en passant plus loin ce qui reste au placard», affirme le fondateur de MyPrivateDressing.

Son catalogue représente près de 25 000 sacs à main, accessoires, chaussures et vêtements, pour femmes, hommes et enfants. Six cents nouveaux articles sont mis en ligne chaque jour. Dans un mois, une nouvelle catégorie dédiée aux objets de décoration sera créée. La conformité des produits est vérifiée par l’équipe. Depuis l’automne dernier, Babak Daghigh mise également sur l’horlogerie avec plus de 2200 références. Un choix qui s’appuie sur une récente étude menée par Deloitte, selon laquelle une personne interrogée sur cinq déclare être susceptible d’acheter une montre de seconde main cette année.

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