Olivia Rubens, la reine de la maille tricotée et de la durabilité
Un jour, une idée
Le prix de mode responsable International Talent Support vient de couronner la designer canadienne

L’International Talent Support (ITS), qui se déroule chaque année à Trieste, en Italie, s’est tenu fin octobre, en ligne. Le concours déniche et propulse de jeunes créateurs du monde entier dans les catégories mode, accessoires et bijoux. Pour cette 18e édition, qui a adopté le slogan «Here we belong» («Nous faisons partie de la planète»), c’est le nom d’Olivia Rubens qui figurait en haut de la liste des 32 finalistes issus de 16 pays, valorisant une approche responsable à 360 degrés.
Cette Canadienne imagine ses silhouettes contemporaines à partir de matériaux naturels, biodégradables, traçables ou recyclés. Passionnée par le design textile et virtuose de la maille, la jeune designer s’est fait remarquer avec une collection qui lui a aussi permis d’obtenir son master en technologie du design de mode féminine, au London College of Fashion.
Intitulée Vies dupliquées, cette ligne décline le tricot avec des corsages, des pantalons drapés et évasés mais aussi des cagoules pour aborder la thématique de l’identité féminine. Si la laine est prédominante, Olivia Rubens a également expérimenté le recyclage du jean, en l’effilochant à la main, et les teintures naturelles à base de curcuma et de peaux d’oignon.
Sensualité, sportwear et un soupçon de punk se mêlent dans son travail ancré dans la durabilité environnementale, au point que cette jeune femme est devenue consultante pour les marques désireuses de s’engager dans une démarche similaire. Experte en matières issues du développement durable, elle a mis sur pied un réseau de collaborations pour s’assurer un processus de production éthique.
Pour la collection finale de son master, elle a fait appel à un teinturier en Irlande, à un fileur à Londres, mais aussi à la coopérative italienne Manusa, qui fabrique des tricots et emploie des réfugiés africains qualifiés et des femmes fragilisées.
Pour le concours ITS, elle a sollicité DenimX, une compagnie néerlandaise qui récupère des jeans et des bioplastiques pour fabriquer des pièces de design industriel. Cette entreprise est également impliquée dans l’élaboration de mailles photosynthétiques en collaboration avec Post Carbon Lab, une start-up londonienne qui a déjà lancé des fibres textiles à base d’algues, de champignons ou d’ananas.
Olivia Rubens, positive knitwear. Retrouvez tous les articles de la rubrique «Un jour, une idée».