Savoir-faire
AbonnéIl fut un temps où les bateaux étaient en bois et fabriqués à la main. Un canot de course genevois, dont la restauration a pris plus d’un an, est de ceux-là. Retour sur son histoire et sa résurrection

Calée sur de solides tréteaux, la coque fatiguée d’Ida résonne de coups sourds. Arc-boutés en fond de cale, Pierre et Thomas – tous deux charpentiers de marine confirmés – inspectent les entrailles du canot automobile construit ici même voilà plus d’un siècle par le chantier naval Mégevet, devenu depuis Chantier naval de Corsier-Port. Les deux professionnels ne se doutent pourtant pas que la restauration qu’ils entament nécessitera près de 3000 heures de labeur au total.