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Le suspect numéro un avoue le double meurtre de Pau

Désemparée, la mère de l'accusé songeait à le droguer avant qu'il ne passe à l'action.

Il a avoué. Mais il n'a donné ni explication, ni mobile qui permettraient de comprendre pourquoi, le 18 décembre dernier, il a transformé l'hôpital psychiatrique de Pau en boucherie, tuant sauvagement une aide-soignante et une infirmière. C'est le procureur de la République qui a indiqué mercredi que le jeune homme, âgé de 21 ans, avait avoué son implication dans le double homicide lors de sa garde à vue. «Des objets saisis en sa possession seraient de nature à corroborer cette implication», a ajouté le magistrat de Pau, dans le sud-ouest de la France.

Selon des sources proches du dossier, le jeune homme aurait dit que tout ce serait passé «un peu par hasard»: «L'accusé a raconté qu'il était énervé, qu'il avait marché et qu'il était passé à l'action.» Le meurtrier présumé avait été arrêté en fin de semaine dernière. Il fumait un joint tout seul, quand il avait menacé des policiers qui s'étaient approchés de lui.

La mère du jeune homme, décrit comme violent et présentant de «graves pathologies», a déclaré qu'elle avait tenté, en vain, d'obtenir la réhospitalisation de son fils, qui avait effectué plusieurs séjours dans cet établissement psychiatrique: «A l'hôpital, on m'a répondu qu'il fallait le laisser s'enfoncer pour le récupérer ensuite.» Elle est allée à la police et aurait pensé à droguer son fils en glissant des somnifères dans son café.

L'ADN du suspect correspond à l'empreinte découverte après le double meurtre. Chantal Klimaszewski a été décapitée et sa tête posée sur un poste de télévision, et Lucette Gariod gisait, quasiment décapitée. L'autopsie a montré qu'elles avaient été tuées avec «une arme blanche à lame longue», comme un couteau de boucher, qui ne correspond pas aux armes saisies au domicile de l'accusé. Ce dernier a été placé dans un centre médico-psychiatrique. La semaine dernière, sa compagne avait déposé plainte contre lui après avoir été battue.