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La semaine dernière, le podcast «Brise Glace» était invité au festival Longueur d’ondes, à Brest, pour participer à deux tables rondes et à la remise du Prix du documentaire audio «Petites Ondes»

C’est (un peu) le Locarno des audiophiles, le Festival de Cannes des accros aux podcasts, les Oscars de la création sonore – sauf que c’est à Brest, en février (on a dit: «un peu»). Longueur d’ondes, «le festival de la radio et de l’écoute», célébrait la semaine dernière sa 17e édition avec une programmation d’une richesse folle et un enthousiasme dont même la tempête Ciara n’aura pas eu raison.
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Le Temps y était invité pour représenter un de ses deux podcasts, Brise Glace, lancé par Virginie Nussbaum et l’autrice de ces lignes en 2018, lors de deux tables rondes. La première, sur le thème du harcèlement scolaire, mettait en avant le témoignage de Natacha, la jeune femme interviewée dans l’épisode qui lui était consacré («Jusqu’où peut aller le harcèlement scolaire», mis en ligne le 15 août dernier) – en partenariat avec des classes d’étudiants dont la qualité d’écoute reflétait l’importance accordée au sujet. La seconde rencontre, imaginée autour du thème «Dire l’intime», proposait une réflexion sur l’enregistrement audio d’une parole extrêmement personnelle, en compagnie du créateur de documentaires et fictions Antoine Richard.
Onze heures d’écoute
C’était aussi et peut-être surtout l’occasion pour Le Temps de participer à la remise du Prix Longueur d’ondes de la création documentaire, catégorie «Petites Ondes», aux côtés de Christophe Rault (cofondateur d’Arte Radio) et d’Antoine Chao (reporter radio qui officie entre autres sur France Inter): onze heures d’écoute et un seul prix, la tâche fut délicate.
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Une œuvre particulièrement originale s’est néanmoins démarquée parmi les 28 sélectionnées: avec Tout de suite les grands mots (à écouter en ligne), Norah Benarrosh-Orsoni plonge dans une histoire parfaitement anecdotique au premier abord et pourtant bien dérangeante pour de nombreux auditeurs. Celle d’une rencontre d’un soir entre un homme et une femme – qui relatent après coup, et via des messages interposés, leur vision de ce qui s’est vraiment passé. Ces échanges, bruts, nous amènent à réfléchir à ce que le mot «consentement» veut dire et à l’impact des débats de société liés à #MeToo sur notre vie quotidienne. Tout de suite les grands mots interpelle, donne matière à réflexion et à introspection, sans morale ni manichéisme.