Il faut dire que ces derniers temps, la page d’actualité Facebook ressemblait de plus en plus à une plateforme de partage d’informations, un brin déshumanisée, et de moins en moins à un réseau social au sens strict du terme. Autrement dit avec des contenus majoritairement personnels (statuts, photo ou vidéo), en baisse de 21% entre 2014 et 2015. C’est qu’aujourd’hui, les anecdotes et autres confessions intimes se partagent davantage à travers d’autres canaux: Snapchat, Instagram ou encore Periscope. Pourtant, à l’origine, le réseau Facebook, qui compte désormais 1,65 milliard d’utilisateurs, «a été créé pour établir des liens entre amis et membres d’une famille, rappelle son fondateur, Mark Zuckerberg. Et c’est toujours le principe moteur de notre fil d’information».
Recréer du lien
Soucieux de renverser la tendance, le patron de Facebook a donc décidé de faire jouer l’algorithme pour s’assurer que l’usager ne rate aucune des histoires croustillantes de ses amis. Comment? En replaçant les messages postés ou partagés par ses amis en priorité sur son fil d’actualité.
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Rappelons que la disparition de la timeline traditionnelle au profit d’un algorithme «personnalisé», filtré en fonction de ses intérêts, avait été largement décriée par les internautes. Si certains ont depuis migré vers d’autres plateformes, la mise à jour pourrait les pousser à réactiver leur profil. «Puisque c’est comme ça, je vais peut-être revenir», twitte @bailiemyers. «On en revient aux basiques, ce qu’était Facebook au départ comme @MarkZuckerbergF l’avait développé sur son campus», salue @barthelby1. Mais tous ne sont pas encore convaincus. «Je ne crois que ce que je vois», déclare @cyrussplash, encore dubitatif.
Les médias risquent de ne pas aimer cette mise à jour du fil d’actualité Facebook: Facebook met à jour son fi... https://t.co/I35Rbde2D0
— Fabrice (@Fabrice12342) 30 juin 2016
Pas de panique, les contenus publiés par des pages resteront visibles, en particulier si vos amis les partagent. En revanche, la stratégie de Facebook devrait pousser les sites d’information à recourir davantage aux publications «sponsorisées». En clair, à payer pour que leurs contenus soient mis en avant sur le fil d’actualité des abonnés.
A l’heure où la concurrence des nouvelles plateformes s’accroît, ce rétropédalage suffira-t-il à garantir à Facebook sa position de leader?
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