Tour avec vue. La spirale de calcaire qui regarde au loin, voire au-delà

Pour un peu, on dirait la Tour de Babel. Sur la plate-forme panoramique se mêlent de l'allemand, de l'anglais, du néerlandais, de l'italien, ainsi que des accents bernois, québécois et alsaciens. Par un agréable après-midi de fin juillet, une bonne vingtaine de personnes se pressent sur le belvédère de briques et de calcaire vissé sur un crêt jurassien. Ouverte au public il y a peu, la Tour de Moron a du succès, tant mieux: l'édifice spiralé, dessiné par Mario Botta, est à nul autre pareil. Découvrir pour la première fois la construction de 30 mètres de hauteur lorsqu'on émerge à pied de la forêt, au-dessus de Malleray, est un moment fort, à tout le moins surprenant.

L'amateur de points de vue accède au sommet par de larges marches, plutôt sécurisantes. La plate-forme ne dispose pas encore de panoramas dessinés. Quelques repères esquissés sur des planches de bois permettent toutefois de nommer les reliefs doux qui glissent par vagues successives vers l'horizon, de repérer le cours du Doubs ou encore de distinguer les éoliennes du Mont-Soleil. L'ampleur du paysage circulaire est spectaculaire.