«Transfarmation»: ces éleveurs qui s’écartent de l’exploitation animale
Fermes
AbonnéOutre-Sarine, les paysans ayant abandonné l’élevage pour s’engager dans une transition végétale sont maintenant près de 90. En Suisse romande, le mouvement n’en est qu’à ses débuts, mais de plus en plus d’agriculteurs se montrent intéressés
Modifié mercredi 5 octobre 2022 à 09:24
A Hinteregg, près de Zurich, Sarah Heiligtag est enthousiaste: «Cette semaine encore, neuf agriculteurs souhaitant se tourner vers le végétal m’ont contactée!» C’est dans l’idée de créer une ferme végane, qui n’exploiterait pas d’animaux, que cette professeure d’éthique s’est formée dans l’agriculture. «Avant d’expliquer à d’autres comment gérer une ferme d’une manière différente, sans exploitation animale, nous voulions le faire nous-mêmes», explique-t-elle. En 2013, Sarah et son mari reprennent la ferme de leur voisin et créent Hof Narr (littéralement: «la ferme de l’idiot»), conscients du fait qu’ils seront certainement perçus ainsi par beaucoup.
