Objets impérissables
AbonnéAujourd’hui, seul son cadre est d’origine. Cabossé, fatigué, c’est cependant toujours avec lui que je préfère partir sur la route

Ils sont inusables, increvables, inoxydables. Et surtout, nous ne pouvons nous en séparer. Une petite chronique sur ces objets qui nous définissent.
Mon vélo n’est pas vieux, mais il a du vécu. Je me souviens de la première fois que l’on s’est vus. Aligné en rang dans le magasin, il ne détonnait de ses pairs que par sa blancheur. En le regardant, j’avais pourtant décelé sa fougue. Il voulait rouler jusqu’à l’ivresse, se moquer des pentes et partir découvrir le monde tapi derrière l’horizon. Alors, j’ai su qu’on allait bien s’entendre.