Le but de la vidéosurveillance est de dissuader. «A ce titre, l'on observe une diminution de la criminalité aux endroits ciblés, une fois les caméras posées», indique le géographe. Cependant, des études menées en Angleterre ont montré que l'effet dissuasif n'est pas assuré sur le long terme, la présence des caméras étant vite «oubliée».
Les technologies d'aujourd'hui, en pleine expansion, permettent parfois jusqu'à la reconnaissance faciale, voire rétinienne. Mais, comme le rappelle Valérie November, géographe à l'Université de Genève, «derrière les écrans, il faut des gens» pour visionner la bande, signaler s'il y a un problème, un comportement dit anormal par exemple, et agir. Les caméras restent donc des «prothèses» pour les agents de sécurité. Enfin, que dit la loi sur la protection des données? Selon le préposé fédéral, les bandes vidéo doivent être détruites après vingt-quatre heures si aucun problème nécessitant leur utilisation n'a été signalé.