Alan Roura est rentré à bon port

Il n’avait plus de café à bord et, depuis quelque temps, il tentait tant bien que mal de puiser dans le thé qu’il lui restait l’énergie de boucler son tour du monde en solitaire. Mais lorsque Alan Roura est arrivé aux Sables d’Olonne, ce jeudi, c’est d’un autre breuvage qu’il avait envie: une bonne bière. Avec un steak, et des frites. Des petits plaisirs auxquels il avait renoncé pour quelques mois en répondant à l’appel du large…

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Franchissant la ligne d’arrivée à 20h29, le Genevois de 27 ans a bouclé le Vendée Globe à la 17e position, après 94 jours et 6 heures à batailler sur les océans. Ce n’est pas le résultat qu’il escomptait au moment du départ. Quatre ans après avoir terminé la course une première fois en 105 jours, il caressait le rêve de la dompter en 25 de moins, comme pour rendre hommage à Jules Verne. Mais il n’est pas sorti de miracle de La Fabrique, qui a souffert en haute mer. Alan Roura a bricolé tout ce qu’il pouvait pour ne pas renoncer. Mais atteindre son objectif est vite devenu impossible.

Repartir un jour

Le navigateur a en revanche remporté le «sprint» qui l’a opposé, lors des derniers jours de course, au Français Stéphane Le Diraison (sur Time For Oceans). Après 95 jours de course, les deux hommes sont rentrés à bon port à seulement deux heures d’intervalle!

Ce n’est sans doute pas la fin des aventures au large d’Alan Roura. Peu après l’arrivée, sa fille de 8 mois dans les bras, le Genevois évoquait déjà la possibilité de repartir pour un tour… du monde. Mais s’il pouvait le faire dans des conditions un tantinet plus agréables, il ne dirait évidemment pas non.