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Reinhold Messner, une légende aux Diablerets

Le célèbre alpiniste italien parlera de ses exploits dimanche, dans le cadre du Festival international du film alpin, qui vit cette année sa 50e édition

Reinhold Messner aime raconter des histoires. — © AP Photo/Niranjan Shrestha
Reinhold Messner aime raconter des histoires. — © AP Photo/Niranjan Shrestha

L’histoire a commencé en 1969 avec les Journées du film alpin suisse. Un demi-siècle plus tard, l’événement a changé de nom pour devenir le Festival international du film alpin des Diablerets (Fifad) mais sa vocation demeure: montrer la montagne dans toute sa réalité complexe, mais aussi ceux qui y vivent ou y partent à l’aventure.

La 50e édition de ce rendez-vous incontournable dans le milieu se déroule dès ce vendredi et jusqu’au samedi 17 août à la Maison des congrès, située au centre du village. On n’y croisera malheureusement pas le nouveau responsable de l’organisation, Benoît Aymon, victime cette semaine d’un accident qui le contraint à observer un repos complet de quelques jours, mais le programme est digne d’un jubilé avec notamment la présence exceptionnelle de Reinhold Messner.

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Légende vivante

L’alpiniste italien de 74 ans est «de la race des seigneurs», s’enthousiasme le magazine officiel du Fifad. Il fut surtout de la première ascension de l’Everest sans apport d’oxygène (en mai 1978 avec Peter Habeler), puis le premier homme à l’accomplir en solitaire (en août 1980). Six ans plus tard, il fut encore pionnier en épinglant à son palmarès les 14 sommets du monde entier culminant à plus de 8000 mètres.

Reinhold Messner est une légende de ce que l’on appelle le «style alpin», qui préconise des ascensions avec beaucoup moins de matériel que dans les grandes expéditions traditionnelles, pour davantage de vitesse et d’élégance. Mais il n’a jamais cessé, tout au long de sa vie, d’explorer de nouveaux territoires, entre ses aventures, la politique, la création de différents musées, la science et désormais… le cinéma.

Dimanche dès 20h15, le public aura l’occasion de voir son film Everest, l’ultime frontière en sa compagnie, avant de pouvoir échanger avec lui autour de sa vision de la montagne, qu’il a développée dans de nombreux livres. Seront aussi de la partie – et du débat – les alpinistes suisses Marianne Chapuisat, Sophie Lavaud et Jean Troillet.

Activités annexes

Tout au long de ses huit jours, le festival déroulera un programme riche de 50 films, dont la plupart en compétition dans différentes catégories: «montagne», «cultures du monde», «exploration/aventure», «sports extrêmes», «environnement». Ils permettront aux visiteurs de voir des paysages qu’ils connaissent sous des angles inédits et de découvrir de nouveaux horizons.

Le Festival international du film alpin des Diablerets, c’est aussi des moments d’échange lors de conférences-débats, des animations pour les enfants et des propositions d’activités (randonnée, escalade, canyoning) pour, le temps de quelques heures, se plonger dans un panorama alpin en vrai, et pas à travers les images filmées par d’autres.