Terminorum, la course sans fin
Petite sœur des célèbres marathons de Barkley, la Chartreuse Terminorum s’est déroulée du 7 au 10 juin. Personne n’est parvenu jusqu’ici à clore les cinq tours de 60 km à effectuer en moins de 80 heures sans assistance, ni balisage. Un Genevois a relevé le défi, «Le Temps» l’a suivi
D’un pas rapide, courbé sur ses bâtons, Cyrille Berthe entame les premiers dénivelés. «C’est parti très vite, souffle-t-il. C’est toujours comme ça dans les courses en France.» Il le sait, il se connaît: mieux vaut pour l’heure ne pas courir. Il doit s’économiser, gérer, tendre vers les limites sans les dépasser et prévoir les heures qui vont suivre. «J’aurai tout le temps de courir après», assure-t-il.Le Genevois s’est lancé dans la Chartreuse Terminorum, la réplique française des marathons de Barkley organisés dans le parc de Frozen Head au cœur du Tennessee depuis 1986 par le légendaire Lazarus Lake. «On dit de la Barkley que c’est la course la plus difficile du monde. Mais on dit aussi de la Terminorum qu’elle est encore plus dure que la Barkley», précise Cyrille Berthe.