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Champion en perdition, Grasshoppers donne de sérieux signes d'affolement en défense

Servette confirme son renouveau, Neuchâtel Xamax perd. A Zurich, Lucien Favre n'en finit pas d'attraper des cheveux blancs.

Al'issue de la quatrième journée de la Super League, le tenant du titre, Grasshoppers, accuse déjà neuf points de retard sur le leader, Bâle. Servette et Young Boys se profilent comme les plus sérieux rivaux des Rhénans.

Tout au long du tour final du dernier championnat, l'intransigeance des défenseurs fut le meilleur atout de Grasshoppers. Or, en quatre matches, l'équipe dirigée par Marcel Koller a déjà encaissé neuf buts. A Thoune, en l'absence de Gamboa suspendu, les lignes arrière des Zurichois ont donné des signes constants d'affolement. La défaite aurait été plus nette encore si Rama avait été plus heureux à la finition. Malgré son but (56e), l'Argentin Chatruc n'a pas démontré, une fois encore, qu'il était en mesure d'assumer, dans l'entrejeu, la succession de Riccardo Cabanas, parti à Guingamp. Le constat est inquiétant dans la perspective du match aller, au Hardturm, contre AEK Athènes, le 13 août, en tour préliminaire de la Ligue des champions.

Quatre jours après avoir fait trembler les Grasshoppers à Zurich, Wil a souvent malmené Bâle au Bergholz, mais sans éviter une nouvelle défaite. Menés à la marque depuis la 17e minute (Lustrinelli), les Bâlois ont dû attendre l'heure de jeu pour égaliser sur un penalty de Murat Yakin (61e). Deux buts en l'espace de quatre minutes (75e Atouba, 79e Streller) ont évité tout faux pas dans le fief de la lanterne rouge.

Lucien Favre n'en finit pas de trembler sur le banc du FC Zurich. Seule une reprise victorieuse de Petrosyan à la 89e minute, à la suite d'un penalty manqué par Bastida, lui a évité une quatrième défaite de rang. A chaque match, c'est le même scénario: les Zurichois ont la maîtrise du ballon, mais ils gaspillent comme à plaisir les plus belles occasions. Au Letzigrund, face à un Saint-Gall guère plus vaillant, ils ont encore encaissé un but dès la 11e minute (Alex) sur une bourde incroyable de leur gardien Taini.

Un but de Joël Magnin à la 85e minute a crucifié Neuchâtel Xamax, battu 2-1 à la Maladière après avoir mené à la marque jusqu'à la 78e minute (Chapuisat). Son abattement était poignant au coup de sifflet final. Il ne lui restait que le sentiment d'avoir pris une part importante à la réussite du spectacle. Riche en renversements de situations, ce choc entre deux prétendants à un ticket européen fut d'un excellent niveau.

Au Brügglifeld, Servette a confirmé son renouveau. Certes, il a égaré deux points en étant rejoint sur le fil (but de Varela à la 93e). Durant les 90 minutes du temps réglementaire, les Genevois ont exercé une emprise totale sur le jeu. Après l'ouverture du score par Comisetti (46e), ils ont gâché plusieurs possibilités d'assurer le résultat. A l'image d'Obradovic, très en verve, ils ont été bien malheureux à la finition.