Publicité

La colère gronde dans le vestiaire du Real Madrid

La mise au vert déplaît aux stars du club, dont l'agenda s'en trouve bouleversé.

Le Real Madrid, en crise, tente d'isoler ses joueurs de la grogne de ses supporteurs. Mais l'effectif des «galacticos» voit davantage cet éloignement comme une punition après ses récents revers. «Prison de luxe», titre mercredi le quotidien sportif AS pour résumer «la mise au vert» du Real dans un hôtel de luxe, avec terrains de foot et piscine de la Manga, près de Murcie, un lieu de rendez-vous classique des équipes préparant la saison, rendu tristement célèbre par les accusations de viol collectif à l'encontre de quelques joueurs de Leicester (1re division anglaise). «Il fallait casser la routine», explique le directeur du Real, Jorge Valdano, qui a improvisé le «stage» à la va-vite et prévenu ses joueurs in extremis, un par un, par téléphone portable.

Promotions à la chaîne

Mercredi, Ronaldo qui, même blessé est du voyage, devait effectuer une opération de promotion en compagnie de l'attaquant Fernando Torres (Atletico Madrid/1re div.) et de la chanteuse La Mala Rodriguez dans une célèbre discothèque madrilène. Mardi, Zinedine Zidane était, lui, dans les rues du quartier de Lavapies pour un tournage pour un autre sponsor. Raul était quant à lui dans une salle de congrès pour la promotion d'un autre parraineur, alors que David Beckham était empêtré dans ses problèmes conjugaux… Débordées, les vedettes apprécient donc modérément de revoir leurs agendas.

«J'ai 31 ans et personne ne me dit ce que j'ai à faire», a estimé, avant la décision du club, Roberto Carlos, alors que, selon la presse, certains de ses coéquipiers se seraient plaints d'être traités comme des «enfants». Hués dimanche à leur sortie du terrain, les joueurs n'obtiendront pas le soutien des supporters dans leur croisade pour leurs libertés individuelles. Dans la presse, le stage, qui va coûter au club 318 euros par jour et par joueur, soulève un grand débat. «Une des erreurs du Real Madrid a été la grande permissivité envers ses joueurs exceptionnellement bien payés, estime Marca. Une chose est de pouvoir disposer de son temps libre, une autre est qu'il n'y ait pas eu un contrôle plus strict sur les perpétuels voyages personnels faits à Paris, Londres ou Milan.»