Il ne pouvait rêver scénario plus parfait. Alors qu’il dispute ses dernières épreuves de Coupe du monde en Suisse, devant son public, Didier Cuche s’est offert vendredi le super-G de Crans-Montana, première épreuve de ce week-end de trois jours dans la station valaisanne. Après celle en géant à Adelboden en 2002, cette victoire n’est que la deuxième au pays pour le Neuchâtelois. «Ça ne fait pas beaucoup par rapport à toutes les courses que j’ai disputées en Suisse», sourit-il dans l’aire d’arrivée, le visage radieux. «Je suis surtout content d’avoir commencé le week-end comme ça. Ça me permet d’aborder la suite avec un peu plus de sérénité, d’avoir encore plus confiance en moi pour les deux courses qui viennent.»

C’est surtout sur la fin du parcours que Cuche a fait la différence sur la Nationale. «Je ne me suis pas senti extraordinaire sur la première moitié. J’avais un peu les deux pieds dans le même sabot», a-til encore confié. «J’ai commis deux erreurs de trajectoire assez grossières et même en faisant des erreurs moins grossières, j’aurais pensé que ça ne le ferait pas. Donc j’étais quand même surpris d’être devant.»

Ce super-G, en revanche, n’a pas souri à Beat Feuz. Le Bernois, censé engranger des points en vitesse en vue de sa quête du gros globe de cristal, n’a terminé que 20e. Soit l’équivalent de 11 petits points. C’est toujours ça de pris sur l’ennemi. Marcel Hirscher, son grand rival autrichien, a fait chou blanc avec une 35e place. «C’est une déception, c’est clair. J’espérais marquer plus de points aujourd’hui», reconnaît Feuz. «Je n’ai pas très bien commencé dans ces conditions de neige molle. Je n’ai pas fait de grosse faute mais je n’ai pas trouvé le bon tempo. Il va falloir que je change quelque chose pour faire mieux samedi et marquer davantage de points.»

Les mouvements de terrain piégeux de la piste ont fait des victimes. Le Suisse Sandro Viletta a dû être emmené à l’hôpital après une chute au cours de laquelle il a perdu son casque.